Cinq opposants mauritaniens ont été condamnés. La décision est tombée hier, jeudi. A l’origine, nous dit-on, ils avaient participé à une marche en brandissant l’ancien drapeau national.
La décision émane de la justice. Cinq opposants mauritaniens ont été condamnés à trois mois de prison. Mais ils n’iront pas en prison parce que la décision du juge est assorti d’un surcis. Pendant ce temps, l’Afp fait remarquer qu’une autre source judiciaire avait fait état dans un premier temps de sept prévenus, soit cinq adultes placés en détention à la suite de cette marche et deux mineurs sous contrôle judiciaire.
Mais les deux mineurs n’ont pas comparu, le ministère public ayant renoncé à les poursuivre. Pour certains, ces opposants regretteront leur acte. En réalité, un citoyen doit respecter le drapeau quelque soit ses rangs politiques. Certaines attitudes sont à éviter dans la vie de tous les jours. Malheureusement, le plus souvent les politiques réagissent avec amertume sans calcul.
Ainsi, ces opposants mauritaniens ont été jugés hier en « flagrant délit » devant un tribunal correctionnel de Nouakchott. « C’est inadmissible, la cour n’avait pas le droit de recourir à cette requalification pour trouver un motif de condamnation qui n’existe pas, dans un dossier vide et purement politique », dénonce l’un des avocats de la défense, Mohamed Mahmoud Ould Lemmatt.
« Les cinq ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis et ont déjà été remis en liberté dans la soirée », nous dit-on. Pour d’autres, le régime vise simplement à taire l’opposition ou du moins leur faire peur. L’opposition refuse totalement fléchir. Elle entend lutter jusqu’au bout pour dénoncer les tares du régime en place. A cet effet, il sera difficile que les deux parties puissent s’entendre.
