Les trois membres présumés du mouvement Fetö du prédicateur Fethullah Gülen, ont été extradés vers la Turquie le 10 avril dernier.
Osman Özpınar, Ibrahim Akbas, Adnan Demirönal, tous soupçonnés d’appartenir au mouvement Fetö du prédicateur Fethulah Gülen avaient été arrêtés par la police gabonaise le 15 mars à Libreville. Ils étaient maintenus en détention jusqu’à leur extradition vers la Turquie le 10 avril dernier.
Ces derniers travaillaient comme enseignants dans les écoles du Mouvement Gülen. Leur extradition vers leur pays d’origine a coïncidé avec l’audience accordée le même jour au patron du Groupe Gurbag par le vice-président de la République gabonaise, Pierre-Claver Maganga Moussavou.
Il faut préciser que le Groupe Turc Gurbag est chargé de la construction du nouvel aéroport de Libreville. Le président Turc Recep Tayyip Erdogan a félicité les autorités gabonaises de cette extradition qui, selon lui, est le signe de bonnes relations qui existent entre les deux pays.
Depuis le putsch manqué en juillet 2016, le prédicateur Fethullah Gülen exilé aux États-Unis est accusé par Ankara d’être le principal responsable. Mais ce dernier a toujours nié toute implication. Au lendemain de ce coup de force manqué, au moins 250.000 personnes, parmi lesquelles des militaires, des enseignants, des magistrats, des opposants et des journalistes ont été accusées de terrorisme et ont été arrêtées.
Aujourd’hui, la traque est encore ouverte. Les présumés Gülenistes sont poursuivis partout dans le monde comme l’a promis le président Erdogan. Des arrestations-exfiltrations similaires à celles du Gabon sont légion dans plusieurs pays.
Bien avant le Gabon, les services secrets turcs ont arrêtés et extradés le 29 mars du Kosovo au moins 18 présumés Gülenistes.
Les négociations en vue de l’extradition du prédicateur lui-même ont échoué car les autorités américaines s’y opposent toujours. En attendant, Recep Tayyip Erdogan poursuit la chasse à l’homme.
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