Les femmes africaines prennent les rênes pour mettre fin aux mutilations sexuelles féminines et aux mariages précoces en Afrique, avec le lancement stratégique du « BIG SISTER MOVEMENT, le mouvement des grandes sœurs lancé le 8 mars.
Le BIG SISTER MOVEMENT (BSM) est la plus grande coalition d’ONG locales. Cette coalition, dirigée par des femmes survivantes de l’excision, des mutilations sexuelles féminines, issues de la Gambie, de la Sierra Leone, du Nigeria, du Kenya et de la Somalie, a pour but de permettre aux survivantes, par le témoignage et l’action, de raconter leur propre histoire, de promouvoir et de trouver des solutions populaires au problème de l’excision et des mutilations sexuelles féminines en Afrique.
« Depuis trop longtemps, les organisations internationales dirigent cette campagne en Afrique, mettant en place des programmes avec la coopération d’activistes locaux au sein de nos communautés. Le temps est venu, pour les Africains des quatre coins du continent et du monde, de prendre les rênes de cette campagne et de mettre fin aux mutilations sexuelles féminines et aux mariages précoces en Afrique d’ici 2030 », a expliqué Jaha Dukureh, l’une des membres à l’origine de cette coalition et nominée au Prix Nobel de la Paix 2018.
Pour Augustine Abu, un autre membre du BSM, « les Africaines ont tendance à être perçues comme des femmes qui ont besoin d’être sauvées. Elles ne sont jamais considérées comme des femmes capables de sauver les autres. C’est cela que le Big Sister Movement veut changer. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi la Journée Internationale de la Femme pour lancer notre mouvement, précisément pour incarner cette vision ».
En Afrique, 6 000 jeunes filles sont mutilées chaque jour, 200 millions de femmes vivent avec les effets de l’excision, des mutilations sexuelles féminines et 30 millions de filles restent exposées à ces mêmes risques au cours des prochaines décennies.
Le Big Sister Movement est uni autour d’un objectif commun : l’interdiction de l’excision et des mutilations sexuelles féminines en Afrique. Il veut s’assurer que cette interdiction est mise en œuvre dans tous les pays membres de l’Union Africaine où ces pratiques restent prédominantes, au moyen de formations stratégiques et en responsabilisant les leaders populaires et les équipes de campagnes. #BANFGM2030.
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