Trois kamikazes présumés islamistes de Boko Haram ont frappé lundi soir à Diffa, la capitale régionale du sud-est nigérien. Ils se sont fait exploser. Pour le moment, il y a neuf morts et des blessés.
Les kamikazes, ce sont deux jeunes femmes et un homme qui ont fait exploser leurs ceintures d’explosifs en différents endroits de la ville. Une « makaranta », une école coranique, basée dans un quartier populaire de la ville, avait été l’une des cibles. « Les trois explosions se sont produites quasi simultanément dans mon quartier : une près d’une mosquée, une autre à proximité d’une école coranique et la troisième non loin d’un commerce », explique un riverain.
Un résident du quartier de Koura, théâtre de la triple explosion, raconte qu’il était 22h30 (21h30 GMT), devant la télévision lorsqu’il a entendu les très fortes détonations, pensant à un banal bruit d’armes. Il y a eu 38 blessés, dont une vingtaine de cas graves. On lit la peur au sein de la population, mais qui ne cède pas à la panique.
Ces attaques surviennent alors que le président nigérien Mahamadou Issoufou a entamé une tournée européenne qui l’a conduit à Paris lundi et à Bruxelles mardi. En plus des attaques de Boko Haram dans le sud-est, le Niger doit faire face aux attaques récurrentes des islamistes de groupes sahéliens dans le nord et dans l’ouest.
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