Gabon : Ping et quinze minutes de superficialité à la nation

Jean PingJean Ping
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Au croisement de la politique qui décoiffe, de la démocratie libérale et d’une multiprise en roue libre, il y a le débat n’ayant ni fond digne de ce nom ni revendication d’une culture démocratique.

L’orateur et maître de céans de la coalition l’a démontré le samedi 30 mars en un laïus considéré comme de la sous-adresse, on dirait un film présenté hors compétition.

Avec cette allocution, des attentes de son camp sont déçues. Mais son courage reste dans la superficialité du message. Connu sous le sobriquet du « président élu », le projet et l’espoir du pouvoir s’amenuisent au beau milieu du gué de ce mandat que l’autre que lui consomme.

A vingt heures, il s’est choisi les rites, le décor et les notions concrètes d’un événement à la dimension de sa notoriété. Le show commence tel un peintre qui confond son tableau, dresse des éléments composites.

N’est pas Mamboundou qui veut ! C’est le vrai paradoxe, il ne propose rien; il n’a pas appris cela et il ne s’écarterait de son itinéraire. S’il a des pistes, il les aggrave en pamphlets, transforme de l’ironie en véritable quiproquo : « les facultés de celui qui nous a été présenté comme étant Ali Bongo… » Il y a de quoi douter de l’humanité supposée de ce  « beau-frère » au détriment des liaisons dangereuses.

On a essayé de lorgner du côté du Bord de mer, les cicatrices ne peuvent être encore que chaudes au point de constituer un convoi vengeur et ces batailles  en querelles entre anciens et actuels apparatchiks du PDG.

On ne donne aucune direction à l’histoire politique puisque ce soir-là c’était le déploiement de la damnation politicienne sans impératifs de l’heure : aucune priorité sur les transports en commun, aucune solution sur les engagements internationaux, sur l’exploitation forestière, sur la cohabitation avec les espèces fauniques et floristiques.

La politique, c’est Ali Bongo Ondimba et son sosie. Et après cette distraction de mauvais goût, présentez les excuses au peuple ! Quinze minutes de sortie ratée.

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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