La moitié des besoins du Sénégal en moutons de Tabaski vient de la Mauritanie et du Mali, deux pays à majorité musulmane. Pour Dame Sow, directeur de l’élevage, ces deux pays sur le plan géographique, sont plus vastes que le Sénégal.

« Notre pays ne fait même pas 200.000 km2 alors que ces deux pays voisins dépassent le million de km2. La spécificité de la Mauritanie, c’est qu’elle a un cheptel beaucoup plus important que le Sénégal, mais en termes de démographie, sa population fait à peine le tiers de la population sénégalaise », a dit Dame Sow, le directeur de l’élevage.

Et d’ajouter : « le rapport du nombre de personnes ruminants-population est plus grand en Mauritanie qu’au Sénégal ». C’est ce qui explique, en partie, leur excédent. « Le Sénégal constitue leur principal débouché. Si on prend le  cas du Mali, c’est aussi un pays vaste et sa population », dit-il.

Pour Dame Sow, son effectif de petits ruminants est largement  supérieur à celui du Sénégal. « Le Mali vend son excédent aussi bien au Sénégal qu’en Côte d’Ivoire et même en République de Guinée », indique le directeur de l’élevage.

En dehors des effectifs et des excédents, la manière de fêter la Tabaski, par les Sénégalais, peut aussi l’expliquer. « C’est vrai, quand on va dans les autres pays de la sous-région, on se rend compte que l’engouement que suscite la Tabaski au Sénégal est sans commune mesure avec ce qui se passe ailleurs », a-t-il déclaré.

Dans les autres pays, on aborde cette fête de manière beaucoup plus simple. « Ils ne se focalisent pas trop sur le caractère social de cette fête mais plutôt sur le caractère religieux. On ne voit pas dans une même famille trois à dix moutons à sacrifier comme au Sénégal. D’ailleurs, c’est cela qui fait que le besoin en mouton au Sénégal est très élevé », tient-il à préciser.

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