Dans son traditionnel discours livré le 31 décembre 2017 à la nation, le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, s’est dit déterminé à tout mettre en œuvre pour que le Gabon retrouve son unité et sa cohésion.
Cette notion de cohésion, dit-il, doit être à la fois concrète et globale, c’est-à-dire concerner tous les domaines qui touchent à la vie quotidienne des Gabonaises et des Gabonais.
En tant que Président de la République, Ali Bongo Ondimba estime que la cohésion, le maître-mot de son action, doit être à la fois politique, économique et sociale, territoriale et environnementale. La cohésion politique, a-t-il déclaré, c’est ce qui s’est déroulé en 2017 à travers un dialogue inclusif qui a rassemblé la quasi-totalité du spectre politique et de larges pans de la société civile.
Les dialogueurs ont, non seulement réglé leurs différends, mais ont également parvenu à un consensus qui a donné lieu à la nomination, en août dernier, d’un gouvernement d’ouverture. Ils sont aussi pris une série de mesures d’ordre institutionnel, dont certaines ont vocation à être intégrées dans la Constitution.
Pour le président de la République, 2018 sera une année capitale avec les élections législatives qui seront organisées. Elles seront décisives à plusieurs égards et permettront de dégager une majorité claire au sein de l’Assemblée nationale. En démocratie, a-t-il fait observer, la compétition a lieu, non dans les rues, mais dans les urnes dont il faut toujours respecter le verdict. C’est fondamental. Avant d’ajouter : « C’est à travers les députés que les citoyens sont représentés ».
En 2018, Ali Bongo Ondimba affirme que la cohésion ne saurait être exclusivement politique. Pour être pleine et entière, elle doit également être économique et sociale. Nulle cohésion sociale n’est possible dans un pays miné par le chômage. C’est pourquoi il envisage de mettre en œuvre une série de programmes destinés à favoriser l’emploi, en particulier l’emploi des jeunes… Il est aussi prévu un certain nombre de mesures clés, telle que celle d’exonération temporaire de cotisations sociales pour toute création nette d’emploi à compter du 1er janvier 2018. Cette mesure sera réservée à l’embauche dans tous les secteurs d’activités de Gabonaises et de Gabonais. Elle devra permettre de créer 10 000 emplois nouveaux par an.
Pour ce faire, l’employeur bénéficiera des avantages suivants : 50% d’exonération de charges sociales à la première embauche ; 75% à la deuxième embauche ; 100% à partir de la troisième embauche. Et pour préparer la jeunesse aux emplois de demain, il faut avoir un système d’éducation et de formation adapté. L’économie mondiale est en effet de plus en plus une économie de la connaissance.
En 2018, les collèges et les lycées seront dotés de salles informatiques disposant d’une connexion internet de qualité. Pour être précis, à compter du mois de mars 2018, 94 écoles du secondaire seront dotées de 30 ordinateurs chacun, ainsi que d’une connexion internet.
Ce programme qui s’inscrit parfaitement dans le volet « Gabon Numérique » du PSGE, dit-il, permettra la mise à disposition de nouveaux outils pédagogiques pour améliorer l’apprentissage des élèves. Les collégiens et lycéens seront ainsi sensibilisés aux fonctionnalités et aux applications de l’outil informatique. Ils seront mieux à même d’appréhender un monde en pleine mutation digitale. Aussi, a-t-il annoncé un vaste plan de rénovation des écoles primaires sur l’ensemble du territoire national. Un projet qui vise une véritable remise à neuf des établissements avec des travaux qui seront réalisés sur les aspects aussi bien esthétiques que pratiques et sécuritaires : réseaux électriques, plomberie, toitures, menuiseries, peintures…
L’objectif est d’améliorer les conditions d’éducation des élèves sur l’ensemble du territoire, mais aussi d’offrir une activité économique aux entreprises locales à qui les travaux devront être réservés. Au total, 92 écoles de la capitale, Libreville, et 697 écoles dans les neuf provinces seront concernées. L’éducation étant une priorité fondamentale, le chef de l’Eat a annoncé également la finalisation du programme de fourniture des tables-bancs pour l’ensemble des établissements scolaires du pays.
Une commande de 170 000 pièces a été passée par l’Etat en 2016 : 90 000 ont été produites et livrées. En 2018, 80 000 autres devront l’être. Ce projet vise à améliorer les conditions d’éducation de la jeunesse et à accroître le taux d’alphabétisation du pays.
Le président Ali Bongo Ondimba compte bien mettre en œuvre dès 2018 une nouvelle étape, une nouvelle ère, de la gouvernance publique. Une année 2018 qui sera celle de l’action et de la cohésion. Une année 2018 qui doit mettre sur la voie d’un développement véritable, équitable et durable.
L’heure est aux réalisations, a-t-il fait remarquer avant de conclure son propos en ayant une pensée émue, une pensée particulière pour les forces de défense engagées pour le maintien de la paix et pour toutes celles et ceux qui souffrent, que ce soit de la maladie, de l’exclusion ou de la solitude. Ils méritent notre fraternité, ils méritent notre solidarité. L’année qui vient devra, selon lui, leur être moins pénible, leur être plus agréable.